BARGONI

2007

La chair de la peinture “… Il y a des parmes, des ocres, des prunes, des jaunes, des goudrons, des collages qui dansent une sarabande endiablée, mais jamais desordonnée. Bargoni a manifestement travaillé de toutes ses forces et les grands formats succèdent aux grands formats à un rythme soutenu. Le regard parfois s’affole face à une telle luxuriance de matière, face à une telle débauche d’énergie. Rapidement, nous nous rendons compte que son nouvel univers d’expression picturale n’est que le pretexte à un seul sujet: la peinture, plus exactement la chair de la peinture! En abordant cette nouvelle série, Bargoni libère un lyrisme encore plus vibrant, encore plus fébrile, où les coulerurs enfantent des arabesques qui frôlent la Figuration. Qui eut imaginé cela il y a quelques mois? Plus que jamais, le peintre apporte à ce nouveau travail une appétence sensuelle qui renouvelle son expression. 

BARGONI

Et s’il existait un lieu originel pour la peinture, qui serait à mi-chemin entre l’Abstraction et la Figuration? C’est peut-être de cela qu’il s’agit.
Cette transcendance du réel, cette luxuriance colorée, n’auraient d’autre but que de stigmatiser la matière, por qu’elle devienne l’essence même du langage pictural. Une évidence s’est alors imposée: la transposition de la réalité, que le peintre a brillamment reussi, nous rappelle que, ce que l’on croît connaître, procède souvent d’une vision réductrice. Ce n’est pas un bouquet de fleurs que peint Bargoni, mais les sentiments qu’il éprouve au moment où il plonge dans la peinture… et capte du bout de son pinceau les rêveries qu’elle lui inspire.” extrait de AZART n°35 – (Gérard Gamand)

Bargoni - Paris - Hotel Meurice

Revue Azart 2007